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Quelle action sociale pour les médecins à l’hôpital ?

symposium
Du 24 au 26 mai dernier, le C.G.O.S était présent au salon Paris Healthcare Week, nouvelle appellation des salons de la Santé. Plus de 29 000 visiteurs se sont retrouvés lors de ce rendez-vous professionnel annuel. À cette occasion, le C.G.O.S a organisé une table ronde sur l’éventuelle ouverture de son action sociale aux médecins  hospitaliers. Explications.

Mieux connaître les médecins et leurs attentes sociales : tel était l’objectif du sondage réalisé par le C.G.O.S, présenté en préambule par Alain Debetz, directeur général. Devant une centaine de participants, six intervenants d’horizons différents ont débattu, autour d’Antoine De Riccardis, président du C.G.O.S, sur l’opportunité d’une ouverture de l’action sociale aux médecins. Christian Müller, président de la Conférence nationale des présidents de commissions médicales d’établissement des centres hospitaliers spécialisés, a salué l’initiative du C.G.O.S : « Je suis heureux car c’est une première. ».Le principe de l’ouverture aux médecins semble pourtant évident à un répondant au questionnaire sur deux. « C’est une question d’équité des médecins avec les autres agents hospitaliers", a commenté Christian Müller. "Nous sommes tous des hospitaliers. Nous partageons des valeurs communes, une solidarité, un esprit de corps », a-t-il rappelé. Et, Danielle Toupillier, directrice générale du Centre national de gestion, de poursuivre : « Les personnels hospitaliers ont toujours souhaité un statut unique. »

DE NOUVELLES ATTENTES

Selon Thierry Godeau, président de la Conférence nationale des présidents de commissions médicales d’établissement de centres hospitaliers, « ces résultats ne sont pas surprenants. La sociologie du corps médical a évolué. Désormais, comme dans de nombreuses autres professions, les médecins souhaitent mieux concilier vie personnelle et professionnelle. » Des changements confirmés par Julien Lenglet, président de l’Intersyndicale nationale des chefs de clinique et assistants (ISNCCA) : « 70 % de nos promotions sont constituées de femmes. Et leur première demande, c’est de pouvoir gérer la maternité. » « Il faut mettre en place un continuum social dès l’internat, et la question de la garde des enfants en bas âge est un point capital », a poursuivi Baptiste Boukebous, président de l’Intersyndicale nationale des internes (ISNI). En contrepoint, Armelle Drexler, directrice des affaires médicales du centre hospitalier universitaire de Strasbourg, a tenu à rappeler que « l’action sociale à destination des médecins peut aussi exister grâce à l’impulsion du directeur d’hôpital ». Quant à la question de l’accès aux prestations Loisirs et Vacances « est-ce vraiment le point essentiel pour répondre au manque d’attractivité ? », s’est-elle interrogée.

DES QUESTIONS EN SUSPENS

En définitive, si l’ouverture du C.G.O.S aux médecins semble acquise, de nombreuses questions demeurent. Sur quelle base calculer la contribution des établissements ? Quelles prestations seraient concernées ? Et selon quelles conditions ? « Derrière toutes ces interrogations, le principal enjeu est celui de l’attractivité du secteur hospitalier public", a conclu Thierry Godeau. "La concurrence entre public et privé est forte, et la démographie médicale difficile. Nous devons donc impérativement répondre aux attente de nos jeunes praticiens en termes de prestations sociales. »

Les participants au débat

  • Docteur Thierry Godeau, Président de la Conférence nationale des présidents de CME de CH,
  • Docteur Christian Müller, Président de la Conférence nationale des présidents de CME de CHS,
  • Docteur Julien Lenglet, Président de l'ISNCCA,
  • Madame Danielle Toupillier, Directrice générale du CNG,
  • Madame Armelle Drexler, Directrice du pôle affaires médicales aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg,
  • Monsieur Baptiste BOUKEBOUS, Président de l'Inter Syndicat National des Internes.

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